| | CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) | |
| âme étoile | danse sur la lune |
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| Sujet: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) Jeu 8 Juin - 18:47 | |
| césar, si tu avais été le roi de tous les mortels de la terre, je me serais levé, et je t'aurais dit : ave, cesar. mais tu n'es pas le roi de tous, tu es le roi de mon cœur, surélevé parmi les autres. césar, si tu avais été quelqu'un d'autre, je me serais enfui, mais c'est toi qui est devant moi. ton visage est éclairé par les beaux rayons du soleil, et te rend encore plus beau que tu ne l'es déjà, déposant avec finesse une pellicule de douceur sur le bord de tes cils, aux éclats mordorés qui se confondent avec l'or du champ et celui de tes mots. césar, toi et moi face à face, exposés mortellement aux cris des oiseaux qui hurlent de joie, et mes orgasmes incontrôlés sous la poussée de l'amour que j'éprouve pour la beauté singulière de ce lieu et de ton corps. bon. et les blés qui dansent au gré du vent, la complicité qu'ils ont avec les nuages qui exécutent une valse lente dans les mêmes rythmes, c'est aussi merveilleux que dans les rêves. césar, tes doigts accrochent ces bourgeons de vie, tandis que mes yeux les contemplent, des bourgeons ou de tes fines phalanges, ça, ce n'est pas dit. je te souris, mais je ne sais pas si tu me vois, je regarde déjà ailleurs. au loin (est-ce que tu les entends ?) des enfants crient et se chamaillent, je trouve ça magnifique. au loin, les autres attendent notre venue, ou celle d'un autre inconnu. tu vois, on a tout le temps, sous le soleil. césar, je voudrais te dire tant de choses, mais elles restent coincées, là, quelque part dans ma gorge, au fond d'une petite cavité bien cachée. ce printemps est le plus calme que j'ai passé depuis longtemps, et pourtant, il a été mouvementé. tourmenté par ta présence lumineuse qui me mettait en défaut. et pourtant, césar, c'était à ce printemps-là que j'ai choisi de tomber amoureux. et de le rester. quand je m'approche de toi, mes lèvres qui tremblotent et mes mains tortueuses qui n'ont jusque là caressé que les pierres, j'inspire. puis, dans un souffle, où j'ai le temps de voir tes paupières se fermer de plaisir à l'air frais qui passe sur ton minois, où je peux t'effleurer, j'expire tout en trois mots. trois mots qui changent tout. je t'aime. ce qu'il me reste, cet amour, inviolable, ce qu'il nous reste. et puis, quand tu détournes la tête, je n'hésite pas, je plonge, et avec délice, je songe, que nous sommes tous les deux, les enfants sauvages, de rimbaud et verlaine.
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| | | | Sujet: Re: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) Jeu 8 Juin - 21:03 | |
| des corps qui se frôlent et se collent et se serrent et s’adorent mais sans se fracasser. c’est beau parce que c’est rare c’est rare parce que c’est doux c’est doux parce que c’est eux. et les draps pas tout à fait secs ni tout à fait propres et l’air hyper chaud mais pas trop quand même et le soleil d’or brûlant qui fait comme une couronne-auréole à merci le bien-aimé. des souffles un peu essoufflés l’air qui rentre pas toujours mais c’est pas grave ça fait pas mal (ça fait du bien) et parfois des petits sons discrets, légers et souvent des étreintes un peu plus fortes et toujours des cœurs qui accélèrent (le soleil devient rouge). et puis tout se calme ça va mieux ça va bien. les doigts s’entrelacent et les yeux se ferment un peu juste un peu un tout petit peu le temps de s’concentrer pour faire gaffe à pas oublier cet instant. et la main de cez, douce et maladroite maladroite surtout qui prend ses droits, qui se glisse derrière la nuque de l’être aimé remonte dans les cheveux dans la tignasse pas bien coupée et une poussée pour faire se toucher les fronts et le sourire qu’il cache à argos à son géant aux yeux mi-clos. l’amour se sent, se ressent et se sait mais ne se dit pas. ah si. c’est soudain c’est présomptueux inattendu et évident. bordel c’que c’est beau. trois mots murmurés ou criés peut-être même pas dans la bonne langue cez il saurait pas dire il s’en fout, tout c’qui compte c’est que ça a fait rater un ou deux ou mille battements à son cœur et en fait il est même peut-être mort tellement ça l’a chamboulé. "moi aussi putain t’imagines même pas" qu’il voudrait hurler. mais il hurle pas. c’est pas qu’il veut pas, c’est qu’il a pas l’habitude c’est qu’ça lui fait bizarre et qu’il a l’impression de passer pour un con s’il dit mon amour, je t’aime. alors il bat fort des paupières et s’enfuit mais merci est trop rapide ou lui trop lent et le voilà qui s’fait vite rattraper par un féroce baiser. et là il peut pas résister il peut pas faire le fier le fort le preux il est sans défense nu au milieu des lances alors il contre-attaque, il prend d’assaut le géant dans des espoirs désespérés (mais pas vains) de battre argos le sans-peur à son propre jeu. et les corps s’emmêlent, roulent, s’entrechoquent mais c’est toujours pas violent c’est bon et bizarre bizarre mais bon et ça s’écrase sur le plancher un peu sale mais pas trop et ça s’aime même par terre, c’est si beau. et quand ils ont fini de danser cez se redresse, admire son amant plus qu’il ne le toise et là, il est à deux doigts de dire les mots magiques de renvoyer la balle de craquer de péter un câble mais il dit rien, il fait rien, il s’la ferme il se retient (encore) il se dit que c’est pas important que de toute façon il le sait, merci il sait tout il est trop fort il a dû le lire dans son regard dès le premier jour. alors à la place il l’embrasse sur les yeux le front le cou et le torse et lui murmure au creux de l’oreille, presque innocent dis-moi mon amour tu veux faire quoi là maintenant tout d’suite ? |
| | | | Sujet: Re: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) Dim 11 Juin - 14:22 | |
| ah, voilà que l'amour dans une ultime vague nous emporte avec lui, c'est merveilleux, un voyage dans les tréfonds du charnel et du désir, petite promesse indélébile qui nous dévore tout entiers. avide, comme une gueule de loup, il nous engloutis dans ses jeux burlesques et aveugles. tout est beau. parce que c'est lui, parce que c'est nous. c'est ses lèvres un peu indomptées qui me capturent complètement. c'est ses inspirations entre deux baisers, et ses soupirs mêlés au, miens. une tendresse infinie. et puis, un peu après, c'est ses paroles, susurrées sur le bout, comme un poème en vers libres qui rampent tant bien que mal vers la joie. qu'est-ce que je veux faire, moi ? t'embrasser, encore et encore ! jusqu'à ce que le souffle me manque, et le tournis m'emporter ! le pire, c'est que c'est vrai. le mieux, c'est qu'on continue de s'embrasser, comme des enfants, on s'embrasse comme si on jouait à un jeu, mais c'est pas un jeu, c'est la réalité, la plus belle qui soit. ah ! même zeus n'a eu de si belle conquête, lui qui prenait tout par la force. tant pis si césar, c'est pas un chevalier, je m'en fiche, parce que de toute façon je le suivrais toujours plus loin, comme don quichotte vers dulcinée, et on courra si vite que les flèches des jaloux ne nous atteindront pas, juste celles du cupidon potelé qui nous a déjà transpercé de part en part d'un cadeau que nous venons d'honorer. quelle est douce cette heure, nos mains s'étreignant, tantôt posées sur les reins de l'autre, tantôt caressant la moindre courbure à la recherche du plaisir ! beaucoup trop d'excès dans nos geste, trop de passion, qui gobe nos étreintes. le géant argos, il avait pas toute cette délicatesse, lui. mais on m'a donné césar et on m'a offert à lui, par le hasard du destin, au bout de quelque mois, une fleur inconnue est venue embellir mon être pour me pousser jusqu'à dire ce secret que je voulais garder enfermé tout au fond, là, pour que personne ne sache, car si on savait, on m'envierait cet amour-là... mais aujourd'hui, j'ai laissé éclater cela au grand jour, et, si, oh, si césar ne partageait pas mon sentiment ? s'il se moquait de moi à l'instant même, me poussant des extrêmes limites pour ensuite me ridiculiser ? et si, et si... pourtant, ses doigts qui suivent mon dos n'ont pas l'air de mentir, ses yeux si pétillants et regorgeant de tout ce que je n'ai pas n'ont pas une nuance de traitrise, et ses lèvres adorables qui rencontrent les miennes non plus. mais je veux être sûr. je veux l'entendre. même si, oui, je sais. mon roi, mon roi sans couronne, bien sûr, je m'engage à lui en donner une bien vite, il ne peut pas rester ainsi ! je souffre, je souffre de ne pas t'entendre prononcer ces mots que je t'ai moi même chuchotés. alors, ce que je veux, maintenant, ce qu'il me faut, donne moi la preuve que tu m'aimes, pour qu'enfin je sois apaisé. oh, césar, je t'aime tellement, et les larmes coulent toutes seules, synonymes de mon allégresse.
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| | | | Sujet: Re: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) Dim 11 Juin - 23:52 | |
| à force de prendre les gens pour des cons de penser voir le monde à travers des yeux intelligents de s’leurrer sur tout et n’importe quoi tout en n’étant personne cez déchante et parvient pas à s’échapper. et le pire c’est qu’encore il peut toujours s’en sortir avec tout le monde dans toutes sortes de situations suffit de courir vite d’insulter haut ou de frapper fort mais là c’est pas possible pas avec merci. il peut pas s’enfuir partir de la chambre ni sauter par la fenêtre il peut pas lui dire d’aller se faire foutre qu’il a pas de comptes à lui rendre ou que c’est un enculé et il peut pas non plus lui en mettre une en pleine gueule voir son sang couler entre ses phalanges abîmées et faire semblant d’ignorer sa douleur. parce qu’il a pas de raison de jouer au lâche que merci il y est pour rien qu’il l’énerve même pas alors qu’il devrait. c’est pour ça qu’il l’aime tant qu’il le désire h24 qu’il peut pas s’empêcher d’le regarder amoureusement. parce qu’il fait comme tout le monde mais qu’il est pas comme tout le monde parce qu’il désarme cez sans s’en rendre compte qu’il lui fait de l’effet sans le faire exprès parce que chacun de ses gestes paraît naturel spontané hasardeux humain alors qu’on dirait que toutes ses actions ont un but. en lui donnant un baiser merci pense en récolter dix (il a raison) en lui souriant merci pense faire s’emballer son cœur (il a raison) en lui demandant une faveur entre deux souffles parfumés le truc classique dis-moi que tu m’aimes c’est pas compliqué merci pense obtenir satisfaction (il a raison). et l’enfant tout honteux presque fébrile se penche doucement à l’oreille de l’amant du demandeur et lui murmure le timbre plus tremblant que sensuel (on a déjà vu plus d’amour dans un je t’aime) (pardon) je t’aime merci tu sais bien un peu bougon roses rouges + épines j’ai l’air con pas vrai quand je dis ça ? sourire gamin lui mordiller l’oreille jouer avec ses cheveux l’embrasser jusqu’au nombril écouter s’envoler les papillons dans son ventre amaigri et se redresser fierté et assurances retrouvées idées lumineuses idées fastueuses idées complètement débiles comme un feu doré au fond des pupilles. eh t’sais pas hier j’ai enlevé un enfant avec la carcasse p’tit gars qu’essaie de se la jouer cool chat qui ramène un oiseau mort devant la porte en pensant que ça fera plaisir à son maître (le bonheur moins t’en as plus tu l’étales) c’était drôle j’aurais aimé que tu sois là. dernier baiser-fleur avant de s’mettre debout d’attraper du tissu un anti-nu (un caleçon) de quoi se cacher et puis se recoucher dans le lit cette fois en tirant les draps ancre à la mer qu’on remonte pour faire repartir le bateau allez viens là. |
| | | | Sujet: Re: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) Lun 12 Juin - 17:47 | |
| non, t'as pas l'air con, par contre, t'es tout rouge. petit silence, et je souris. on dirait une tomate ! et là, soudain, c'est comme l'apocalypse, y a tout qui se déchaîne, je ris, tellement, je ris parce que césar, quand il m'embrasse, il a l'air désarmé, je ris parce que c'est moi qu'il embrasse, et pas une de ces filles bien trop jolies à la démarche un peu trop chaloupée, ou ces garçons aux yeux doux, ces garçons qui devraient avoir tout mérité et n'ont rien récolté. et puis, je ris, parce que césar, il fait toujours des mines déconfites. comme les tomates, justement, des tomates (dé)confites. et je le regarde, parce que c'est quelqu'un de beau. avec des cheveux en bataille, on dirait qu'il sort de la guerre. avec un visage d'enfant, on dirait qu'il vient de chez les dieux. dans le fond de ses yeux, quelque chose d'étrange se balance au rythme de sa charge émotionnelle. je le place au dessus de l'humain, même si c'est un petit voyou de la pire espèce qui soit. je le place au dessus de moi (c'est à dire pas très haut, en somme), il le mérite, il a tout gagné, il m'arrache les dernières barrières que j'avais édifiées. il sait tout faire. il fait comme moi. il me dit qu'il m'aime. même si ça sonne pas tellement juste, c'est comme un instrument, faut l'roder avant qu'il obéisse, et chez césar, j'sais bien que la bête elle a pas encore couru bien loin. si lui il n'est pas parti jusqu'au bout de l'horizon, moi, j'ai du parcourir deux centimètres dans les beautés excentriques amoureuses. j'suis un bleu. ah mais, avec mon presque empeureur, j'apprends. c'est mon maître, et moi, je suis l'amant. carcasse, ça faisait longtemps que je lui ai parlé, un peu trop d'ailleurs, faudrait qu'on se revoit. ils sont vraiment de grands enfants de l'enlèvement, et curieusement, le fait qu'ils en aient enlevé un, ça ne me dérange pas. au contraire, ça m'amuse. je les vois, courir à en perdre haleine, le vent sifflant à leurs oreilles. tu sais quoi, j'espère juste que le gosse a pas crié, c'est mauvais pour le marketing, les mômes qui crient. j'lui sourit encore, on perd rien à accorder des plaisirs aussi fugaces à notre aimé. tu me vois avec un mioche dans les bras, toi ? si c'est le chérubin d'un autre, ça m'dérange. mais si c'est notre lardon, avec césar, là, c'est une toute autre affaire. il aurait les mêmes pupilles exploratrices de césar. il aurait les mêmes mimiques étranges quand il serait vexé. il aurait la forme de mon visage, et un mélange de nos deux mains. il serait aussi grand que mon homme. il serait tellement beau. il serait un panachage de nos deux corps, avec nos plus belles qualités et nos plus vils défauts. en somme, un être chaotique. mais c'est pas grave, parce que ce serait le nôtre. on lui apprendra ce que l'on sait (pas grand chose, mais c'est déjà ça). on lui donnera les clés qui ouvrent les portes, à moins qu'il ne préfère les défoncer. je rejoins césar dans les draps. et un enfant, tu aimerais avoir un enfant ? je lui donne un petit bécot sur la main, et plusieurs autres ailleurs, dans des lieux impossibles à définir. césar, pourquoi tu m'aimes ?
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| | | | Sujet: Re: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) Mer 14 Juin - 21:02 | |
| et quand il rit y a des météorites qui tombent qui s’écrasent sur la terre et le soleil qui explose brûlant tout sur son passage. c’est l’apocalypse c’est la fin du monde quelque chose qui surprend mais qui fait pas peur à ceux comme cez qui n’ont pas peur des trucs inattendus quelque chose d’incroyable qui surpasse toute autre chose incroyable et cez l’homme paumé qui ne sait que faire d’autre à part le regarder et le "t’es beau, mon amour quand tu ris" qui lui brûle ses lèvres-terre (comme le soleil) mais qu’il retient par peur de gâcher l’instant et de stopper le cristal de son rire plus tôt que nécessaire. il a même pas compris pourquoi c’est si drôle pas compris la blague avec la tomate mais on s’en fout de ça merci peut bien lui donner le nom de tous les légumes du monde si ça l’fait exploser comme ça. et puis voilà effet boule de neige cez rit aussi sans savoir pourquoi l’air un peu con mais si léger si heureux qu’on lui pardonne (cez rit beaucoup et très fort mais c’est presque jamais sincère c’est souvent pour se moquer méchamment ou juste quand il est stressé). on lui pardonne les mots qui refusent de sortir on lui pardonne merci qui lui appartient mais qu’il ne mérite pas on lui pardonne ces moments qu’il lui vole et l’égoïsme, la possessivité maladive avec lesquels il le regarde l’admire on lui pardonne tout et c’est presque tant pis. léger aussi l’instant où dans un sourire en coin merci s’amuse (comme s’il y était) des conneries dangereuses d’la carcasse et de lui et le sourire de cez s’élargit risque pas après trois gorgées d’bière il était bourré (duo démoniaque adultes irresponsables ados malheureux) et puis merci lui parle d’enfant (encore) mais d’un enfant à lui dans ses bras bercé dans la douceur d’argos le beau géant. mais bizarrement ça rend cez mal à l’aise il sait pas quoi dire il est un peu déçu mais pas par la faute de merci parce qu’il s’rend compte des choses et que même là même dans ce moment de soleil et de rêve cez peut pas avoir la même vision des choses que lui il a pas les mêmes yeux roses et les aura jamais. non il fait tout bas parce que si t’as un bébé dans tes bras et que plus tard il t’appelle papa ce sera pas l’mien c’est la génétique, c’est con mais c’est comme ça c’est la loi du ciel et de la nature c’est un peu d’la merde aussi et ça j’veux pas. et de nouveau le regard du mec qui tient trop à ce qui est à lui pour le laisser s’en aller le sourire un peu ébréché la cerveau en compote comme les jours d’orage. est-ce qu’il aimerait avoir un enfant ? oh merci pas aujourd’hui. sérieux qu’est-ce qu’ils ont tous avec les gosses ? à lui demander son avis à lui dire que ce serait drôle ou que ça ferait bizarre à en rire alors que c’est pas drôle non c’est pas drôle de rire des enfants parce que les enfants c’est pas des blagues et cez il peut pas s’empêcher dans ces moments-là de se demander si sa mère à lui aussi elle rigolait à son âge le ventre à peine arrondi. qu’est-ce qu’ils veulent qu’il leur dise, cez ? dire à carcasse qu’elle ferait une mauvaise mère (parce que c’est vrai) ? dire à babydoll que non laisse-moi tranquille mon merci à moi il a pas besoin d’savoir pondre des œufs pour que j’sois amoureux ? dire à merci pardon mon amour mais j’veux pas d’un enfant même avec toi parce que j’ai peur qu’il soit trop comme moi pas à la hauteur pour un monde comme celui-là ? non il peut pas lui dire ça alors il lui dit rien d’plus il laisse ça comme ça il y touche pas à leur amour naissant (peur de tout gâcher en un instant) et quand vient l’ultime question c’est d’un baiser doux mais un peu amer quand même que cez fait taire merci stop les questions au moins pour le mois à venir et après avoir farfouillé (un peu trop fort) dans ses cheveux pour faire s’envoler la poussière d’or cez sort du lit et quitte la chambre des grains d’amour incrustés sous les ongles et au bout des doigts. |
| | | | Sujet: Re: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) Lun 19 Juin - 18:10 | |
| ils rigolent, et ils montent en haut de l'escalier du rire, après les aveux déprimants de césar au sujet du pauvre petit garçon qui a pris sa première cuite trop tôt. c'est pas vraiment un sujet drôle, mais c'est la bêtise des deux garnements qui mérite toute l'hilarité de la scène. pas vraiment responsables, non, mais bon, c'est pas très grave, s'il n'y a que ça... ah ben, césar se referme tout à coup, il fait l'huître. il se retranche dans ses quartiers, où il maîtrise la situation. d'un côté, c'est frustrant, parce que j'ai l'impression d'être abandonné. mais aussi, c'est la preuve qu'il m'aime, non ? qu'il se ferme parce qu'il ne veut pas m'avouer tout ce qu'il éprouve pour moi ? c'est beau, tout ça, hein ? n'est-ce pas ? ah, non, c'est pas par amour qu'il se ferme. c'est parce qu'il veut pas me voir avec un enfant dans les bras. un enfant qui d'après lui ne sera pas le sien. ne sera pas le nôtre. qu'est-ce qu'on s'en fout de la génétique ! maintenant, si on le voulait, on pourrait avoir un petit gars à nous, ou une petite princesse à dorloter. faut juste en faucher un au premier venu, l'élever dans un duo de papas et la rendre heureuse, le rendre joyeux. mais césar, il a pas l'air de comprendre comme je le voudrais. il a l'air peiné. il a l'air quelqu'un d'autre. il est plus cet homme qui batifolait tranquillement, dans des ébauches d'un douloureux amour, maintenant, il est... l'huître. voilà. c'est fini. c'est triste. sauf qu'après, l'ami sourit. ça, c'est infiniment meilleur que le fruit de mer. alors je lui souris aussi. on reste en suspend, comme ça, j'sais pas quoi dire, lui non plus, c'est pas grave, notre attirance comble le vide. naturellement. jusqu'au moment où césar met les voiles. par là bas, vers la sortie. il veut arrêter. que fait-il ? où va-t-il ? césar ?! césar ! les volets grincent, poussés par le vent, les portes bougent, entraînées par la brise. des ombres dansent dans le troglodyte, et tout d'un coup, c'est fini, y a plus rien, plus d'amour, même si les graines sont encore là, bien vivaces au creux de la main. il n'a pas l'air de m'entendre. alors je l'appelle, plus fort, plus encore qu'avant. mes césar résonnent sur les murs, reviennent et repartent, mais le vrai ne revient pas, il s'est évanoui. césar, reviens ! césar, qu'est-ce que j'ai fait ? césar ! mais je le vois pas, il est parti. je grimpe sur la terrasse, me dresse sur la pointe des pieds, plus près des astres, et je regarde autour de la maison. césar... je sanglote, pris de remords. j'l'aime césar. j'l'aime et j'veux pas qu'il parte par ma faute. césar, reviens... sanglots. césar...
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| | | | Sujet: Re: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) Jeu 22 Juin - 23:36 | |
| ça l’fait sourire quand il l’entend crier son nom ça l’fait rire quand il l’imagine tout paniqué comme un enfant comme un bébé il pense pas une seule seconde que pour lui pour merci c’est pas marrant c’est pas joli mais cez il est égoïste il pense qu’à lui. alors il fait sa vie visite la pierre erre de pièce en pièce met du coton sur son dos du jean sur ses os et il sort ravi de son petit tour de merdeux dans l’idée d’faire poireauter son amoureux pour mieux l’aimer plus tard. il fume sa clope il s’coupe du monde au loin l’horloge de l’église sonne ça fait frissonner cez il pense à un truc (c’est pas l’idée du siècle c’est mieux) et il retourne à l’intérieur tout près d’son merci qui l’attend sur le balcon en larmes à sa merci. oh merde clope toujours au bec cez s’approche de l’amant à terre sait pas trop quoi faire a peur de le toucher eh ça va pas ? qu’est-ce qui s’est passé ? un peu con un peu maladroit c’est vrai mais c’est l’intention qui compte et l’intention y est. et quand entre deux sanglots deux gerbes de fumée folle il entend c’que merci pendant tout ce temps criait peut-être ça l’rend à la fois honteux et heureux il se sent important aimé ça compte ça fait du bien merci je t’aime ok ? jette la clope par le balcon se penche sur les larmes du géant l’embrasse fort plus fort même que durant leurs moments d’éternité sur le front parce qu’il l’aime sur les yeux pour qu’les larmes gèlent dans les cheveux don du ciel pleure pas comme ça j’partais pas c’était pour rire j’allais pas te laisser j’te ferais jamais ça sourire taquin (il s’en veut même pas) et il se relève cherche son paquet de clopes quelque part et quand il l’a trouvé il embrasse merci encore et il lui dit (susurre) faut que j’aille voir baby ça fait longtemps qu’on s’est pas croisés t’as entendu l’église ? c’est elle qui suffoquait on s’revoit vite j’t’appelle gros bébé un rire trop désinvolte à peine insolent et du coton dans le vent. |
| | | | Sujet: Re: CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) | |
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| | | | CE QU'IL NOUS RESTE (CESAR) | |
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