il serre son petit sac contre lui, et dedans, des trésors précieux sont ballotés par les pièges de la route, sur le chemin étrange qu'emprunte merci, vers la petite boutique de la jolie oona. les cailloux sans provenance, originaires du tout-venant ou du néant, des plages (ramenés des vacances), du jardin de grand-mère vont et viennent au rythme chancelant des marées humaines. dans l'abondance de soleil, la rue éclate de lumières multicolores et pleines de vivacité, laissant comme seules traces sur le pavé de la rue les ombres des passants. ça ressemble à un van gogh en mouvement, avec beaucoup de finesse dans les traits et pourtant tant d'amertume.
bref.
et si nous laissions les peintures de côtés, pour se tourner vers les pierres ?
voilà merci qui arrive à la boutique d'oona, et il prend la plus belle pierre, juste avant de pousser la porte, la précieuse qui a les traits d'oona, celle qu'il a sculpté en premier, avec encore plus de passion, quelque chose de farouche dans le regard, la pierre d'aigue-marine, d'un bleu à couper le souffle pour éblouir son amie.