| | i dreamt a dream the other night (MERCI) | |
| âme étoile | danse sur la lune |
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| Sujet: i dreamt a dream the other night (MERCI) Ven 23 Juin - 0:45 | |
| baby dort à poings fermés elle ne bouge pas ça estompe la douleur dans tous ses membres elle se laisse glisser vers son paysage intérieur. tout aussi bicolore que babydoll mélange de rêves et de cauchemars nul ne sait où elle va le décor se monte rapidement les murs blancs d'une chambre d'hôpital le bip bip tranquille des machines la respiration imperceptible d'un patient. mais pas n'importe lequel c'est merci merci dans le coma merci tout abîmé merci tout malheureux merci dans la solitude. ce sera un cauchemar, il n'y a plus de doute. elle ferme les yeux retient ses larmes de fantasme le secoue, dans tous les sens si bien que même son corps bouge (là haut) (dans le réel) elle crie son prénom c'est de sa faute c'est elle qui a fait tout ça merci a failli mourir suicidé sans paradis sans césar. et césar aussi, elle l'a tout cassé. elle regrette elle regrette tout elle aimerait retourner en arrière mais retourner en arrière ce n'est juste pas possible alors elle s'assied elle s'excuse tu ne vaux pas rien même si je te connais pas je le sais. c'est toi qui fait tenir mon frère debout pas moi. il a besoin de toi. reviens. pour lui, reviens. les larmes coulent sur son visage de princesse endormie elles coulent aussi au sein du rêve elle priera pour eux deux elle priera fort juste pour les sauver qur toute leur vie soit heureuse elle ne pense pas que l'amour a une fin et pas celui ci. pas eux. ce sont ses personnages de contes les larmes brouillent même sa vision et elle ne voit pas merci du rêve dans la chambre se réveiller |
| | | | Sujet: Re: i dreamt a dream the other night (MERCI) Sam 24 Juin - 7:21 | |
| c'est un tableau qui ne ressemble à aucun autre. imaginez un tableau dans le style de picasso mais avec le couteau de van gogh. un tableau imaginaire qui n'existe que dans le rêve, que dans le coma qui lui, est bien réel. nouveau chapitre. à la ligne, alinéa. pas de majuscule, puisque l'histoire qui s'écrit n'est pas un grand récit. on ne met pas de majuscule à des mythes qui ne le méritent pas. et pourtant... ce monde est sans merci, mais y en a un quand même qui attend dans une plaine aux herbes vertes, une montagne en arrière plan. quelques fleurs jolies ornent le paysage. le merci qui attend ne sait pas comment il s'est retrouvé là. mais il peut de nouveau bouger, parler. il est conscient. c'est étrange puisque que l'on ne peut pas être conscient dans un rêve. ou alors on est conscient mais en arrière plan. aveugles mais voyants. ce qu'il se souvient, le garçon, c'est qu'il s'est réveillé dans le rêve (peut être le cauchemar mais au delà des frontières de l'imaginaire, on est souvent optimiste) et a vu babydoll qui dormait sur le matelas blanc du lit blanc sur lequel il avait été allongé. elle baragouinait dans la langue des vivants, alors merci lui a pris la main et ils ont glissé ailleurs, dans un endroit inconnu qui n'existe sûrement pas. la silhouette ici, c'est elle bien sûr, mais elle ne s'est pas encore réveillé psychiquement. ou psychologiquement. on s'en fout. c'est pas l'important. il ne faut pas qu'elle se réveille physiquement. elle partirait et le laisserait seul dans l'incroyable et luxuriant, mais pourtant triste et solitaire, monde des rêves. merci n'ose pas bouger, alors il attend. cela fait longtemps qu'il attend, mais il s'en fiche. il est touché par le fait qu'elle soit venue. qu'elle ait surmonté une crainte. ça lui fait plaisir d'être monsieur quelconque qui compte un petit peu dans l'état des autres. ça le rend important. c'est déjà une grande chose. puis tout à coup il sait qu'elle est réveillée. un avantage dans ce monde presque pourri, on peut faire tout ce que l'on veut. si on décide d'être heureux on l'est. c'est gentil d'être venue me voir. tu sais, je peux t'emmener ici chaque fois que tu le voudras, durant tout le temps où je serais dans le coma. il suffit de prendre ma main et de s'endormir. et merci lui sourit, radieusement, au lieu de pleurer. oui, merci est heureux. il n'a plus envie de mourir. plus maintenant. pour l'instant. |
| | | | Sujet: Re: i dreamt a dream the other night (MERCI) Ven 30 Juin - 9:40 | |
| elle a fermé les yeux pour pleurer et quand elle les a rouverts elle était dans un champ de fleurs quelque chose de mille fois plus coloré que cette chambre d'hôpital le parfum de ces perles de couleur embaume ses poumons c'est irréel et au milieu merci comme un empereur en son empire un roi en son royaume les abeilles bourdonnent autour de lui elles reconnaissent sa supériorité sa puissance en ces terres. merci est une créature des rêves. il lui sourit et elle, elle pleure. elle court. elle le serre dans ses bras pourquoi sourit-il ? pourquoi veut-il être doux ? après tout ça ? elle ne saisit pas. elle ne comprend pas. pardon merci. pardon. mais tu peux pas rester là cez il est malheureux il a besoin de son merci je t'assure. je veux pas que tu meures. t'as de l'importance tu vaux plus que moi. elle sourit elle sourit doucement comme sourirait une madonne tout en s'effaçant mais elle ne s'efface pas. |
| | | | Sujet: Re: i dreamt a dream the other night (MERCI) Mer 5 Juil - 11:44 | |
| non, non, pleure surtout pas, baby, ton visage, il est beaucoup trop beau pour être ravagé par les larmes, non, non, pleure pas... il la prend dans ses bras, comme si elle était un petit enfant à consoler, mais dans le fond, il sait que c'est une grande, qu'elle pleure parce qu'elle a une bonne raison, et que lui, il doit la faire remonter vers le bonheur. silencieusement, il lui caresse les cheveux, il la réconforte, alors qu'elle lui dit des choses qu'elles n'auraient sans doute jamais dites si nous étions dans la réalité, mais elle les dit quand même, et ça, c'est l'important. pardon, ça ne sert à rien, je t'ai déjà toute pardonnée. et puis, baby, ça ne sert à rien, non plus, de s'en vouloir. tu sais, tu n'y peux rien à tout ça. c'est moi qui ait sauté, toi, t'as rien fait, tu m'as pas poussé à rien. je vais te faire une confidence baby. il la tient, très fort, comme s'il voulait pas qu'elle parte. il faut qu'elle reste là, à sourire. le rêve les relie. le rêve, c'est eux. baby, depuis longtemps, je voulais mourir. je m'éteignais. mais, ici, dans cet endroit, j'ai compris quelque chose, j'ai compris que la mort ne nous prenait que lorsque le moment venait. et il n'est pas venu pour moi. faut pas pleurer, non, faut sourire, toujours sourire. merci s'écarte de baby, glisse sa main dans la sienne, ils commencent à marcher au travers des herbes très hautes. les herbes qui sont comme des bras qui t'attirent dans les profondeurs. des herbes, quoi. baby, je suis heureux. grâce à toi. ne pleure plus. pour moi, ne pleure plus jamais. le ciel est bleu, tout va bien. je vais bientôt remonter. pas tout de suite, mais bientôt. dans quelques jours. attends, avant de partir d'ici, reste un peu avec moi. merci pointe du doigt les collines là bas. ne veux tu pas explorer un peu ce monde merveilleux ? |
| | | | Sujet: Re: i dreamt a dream the other night (MERCI) Ven 14 Juil - 16:50 | |
| il la tient si fort qu'elle a presque l'impression que c'est vrai qu'il la tient vraiment qu'il va vraiment bien qu'il en a réchappé et qu'il ne va pas mourir. elle essaie de calmer ses larmes elle ne veut pas le décevoir ou le fâcher il y a déjà assez de gens fâchés à cause d'elle elle tente de prendre une grande inspiration mais elle hoquète (elle rêve un jour de pouvoir pleurer comme dans les films comme les grands sans yeux rouges sans hoquets sans sanglots sans grimaces stupides) elle ferme les yeux il sent bon merci elle n'a jamais pris le temps de respirer son parfum de sentir ses bras elle n'a jamais pris le temps de voir que lui aussi il est joli comme césar comme solal comme ariel elles ont disparues ses cornes et sa queue de diable parce qu'elles n'ont jamais existé c'est baby qui l'en a affublé. elle écoute elle fronce les sourcils elle ne comprend pas elle ne comprend pas qu'on puisse vouloir mourir qu'on puisse s'éteindre c'est pas possible même les vieilles personnes elles sont encore toutes enflammées il suffit de souffler dessus avec quelques jolies phrases ? le suicide. c'est ça le mot le vilain mot le mot qui fait mal à dire sans même le comprendre (comme un gros mot) c'est comme ça que maman appelait ça elle disait que c'était mal alors elle secoue la tête la vie c'est un cadeau c'est précieux c'est dieu qui te donne une chance de vivre d'aimer d'aider les autres de rendre sa création encore plus belle on peut pas dire non à un cadeau ce serait comme dire à mamie que son pull tricoté main eh bah t'en veux pas parce qu'il est pas beau. baby c'est pas une grande c'est plus une grande parce qu'être grand c'est trop compliqué ça fait trop mal grandir c'est casser plein de choses, comme alice dans la maison du lapin et elle ne veut pas être alice et casser les maisons des autres (et encore moins la sienne) elle serre doucement sa main autour de celle de merci elle ose à peine le regarder juste du coin de l'oeil à la dérobée cez il t'attend. il t'attendra toujours je pense parce que tu es important, merci. elle détache les syllabes comme un enfant qui appréhende un mot trop compliqué. elle regarde les collines verdoyantes parsemées de tâches colorées un léger vent se lève et elle respire l'odeur de jasmin que porte la brise elle sourit un peu laissant apparaître ses dents si jolies on y trouvera peut-être des petites fées. (peu importe dieu ou pas) (il faut croire aux fées) (elle ne veut pas prendre la responsabilité d'en faire mourir) (si jamais elle dit ne pas y croire) |
| | | | Sujet: Re: i dreamt a dream the other night (MERCI) Mar 18 Juil - 15:34 | |
| quand on y pense, entre eux, ça a toujours été des recherches. la fissure la plus profonde, l'entaille la plus méchante. les faiblesses d'un jour et les peurs du lendemain. ils étaient un ramassis de deux crevettes jetées dans la marée humaine. deux petites (et pauvres, ô combien pauvres) crevettes dont le pêché était de trouver le bonheur. l'équilibre. l'amour. c'était dur d'admettre que l'autre d'une certaine façon avait raison. maintenant, ils ont passé le pas, et merci attend. qu'est-ce qu'il attend encore ? que baby ne pleure plus, qu'elle admette elle aussi. oui, césar attend argos mais pour l'instant y a plus rien, le coma s'en ira quand il en aura décidé et argos devra subir. autant remplir le sablier du temps avec baby. il m'attend, il croit que je ne vais pas revenir. mais dans le fond, il sait que je ne suis jamais parti. que je ne vais pas disparaître comme ça, sans dire au revoir. d'accord. allons voir les fées. merci (car c'est bien lui, il devient de plus en plus vrai, il n'est plus argos du passé, plus tellement) l'enveloppe de ses bras constitués de rêves et l'emmène vers les collines, ils marchent un peu, mais les cailloux ne leur font pas mal aux pieds, ils se polissent et font comme un tapis. je crois à la fraternité, à l'amour, et aussi au rêve. qui est ton dieu ? est-il une fracture de pensées, un fantasme imaginé ? existe-t-il vraiment ? a-t-il fait ce que l'on raconte ? baby, tu crois trop. à un moment, il faut se laisser aller. oublier nos croyances. tolérer les manies des autres. baby, c'que j'dis là d'autres l'on déjà dit. avant. mais tu vois, du haut de l'arbre j'ai songé à tes paroles. le paradis, c'est important pour toi ? si ça l'est pour toi, ce ne l'est pas forcément pour moi. pour les autres. pour césar. t'as raison de nous avertir. mais tu te prends trop la tête. alors, au lieu de pleurer, apprends le bonheur. et enfin, vis. |
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