breloques aux poignets
il est l'gosse heureux, `
le sourire aux lèvres
l'espèce de maladie brève
des sourires,
des regards lancés à tout va,
parce qu'il est bg,
(je suis bg)
et c'est qu'une sale diva
(mes mains sur tes petites fesses)
il s'promène,
les pieds qui battent l'air
comme un prince sur son trône
pas d'fer,
juste des misères,
il les embrasse ses misères.
l'eau miroite
sur son visage de faux miracle,
solal,
(j'ai la voix des anges)
solal j'te vois
(mdr allez accouche)
t'es sorti d'ton chapiteau.
bah alors?

solal j'te vois
j'connais la voix
et surtout,
j'connais le gars
mon cœur oublie d'battre
une, deux, trois lattes
pour rester calme
pour respirer calme
pour parler calme
envie d'lui péter le nez
qu'il ait plus d'raison d'se vanter
à croire qu'il est bg
( il est bg )
tu veux quoi ?
c'pas compliqué
il m'aime pas j'l'aime pas
c'est comme ça que ça marche
y a pas d'autres solutions
j'me le dis, à répétition.

la chaleur fait tourner,
tourner la tête
(c'est vrai
j'suis pas pd),
pourquoi j'vais l'voir
allez,
allez vas-y j'rigole
c'est la façon
dont ses yeux s'soulèvent
c'est les contours de son visage
le chien sauvage,
(dis tu t'souviens?)
quoi de neuf?
askip ton cirque tourne bien
allez
fais pas la gueule

askip ton cirque tourne bien
tourne bien toi-même
crois pas que j't'aime
j'veux pas qu'on parle
j'veux pas qu'on s'capte
depuis quand
t'en as quelque chose à foutre ?
y'a ses yeux qui m'cherchent
mais j'veux pas les croiser
pensées déplacées
alors j'me perche
dans ma haine à deux balles
t'es dans la merde, solal.

toutes les têtes brûlent
c'est normal j'suis là,
en même temps qui peut
vous blâmer,
vous lécher
sinon moi ?
bah qu'est'as ?
y a un problème ?
j'suis le fauve dans la jungle
et je caresse les feuilles,
pas d'colère,
rien d'amer,
que des toxique fleurs
de juin

le problème c'est toi
que j'aimerais lui dire
que j'aimerais lui décrire
c'que je sens quand j'le vois
mais ces choses-là se disent pas
elle se pensent à peine
se confondent en haine
flou artistique
on s'évite
j'comprends pas
pourquoi tu m'parles.
lumières qui dansent
regards qui balancent.

si t'étais dans tekken
tu finirais k.o
k.o
j'te prendrais par les bras,
tchak tchak tchak
sale kebab,
il m'regarde de haut en bas
ou c'est moi
(franchement je sais pas,
satan c'est lui)
les os t'sortiraient d'la peau
il est comme un bon jeu,
un peu acide,
un peu rapide
mais l'poil relevé,
les crocs serrés
t'voudrais pas
qu'on fasse péter des feux
un jour dans ton château
mdr j'veux dire
ton "chapiteau" ?

il provoque
y a un truc qui débloque
j'l'entends et j'vois rouge
rouge haine rouge désir
faudrait que j'me bouge
qu'il s'décide à partir
j'm'en fous d'toi
pourquoi tu m'parles
pourquoi t'es là ?
je me lève en un temps
j'lui fais face en attaque
oeil pour oeil dent pour dent
j'suis le roi, c'pas moi qui craque.

à tes funérailles de toute façon
on jouera du jul
sur ton épitaphe
y aura des rimes en legolas
mais l'pire
t'sais quoi ?
même pas j'irai
cracher
sur ta tombe
j'fais une partie de ping pong
ses petits yeux d'chinois qui vibrent
il a les veines gonflés
le regard cendre
(espèce de sale héricendre)
me regarde pas comme ça
on dirait qu'tu vas rougir
ahahah-
t'es sympa gars,
j'voulais pas t'vexer va.

il s'croit drôle à s'moquer de moi
mais j'pourrais lui rappeler des choses
j'pourrais lui dire tu t'souviens toi
mémoire en nécrose
efface tout c'qu'il assume pas
son rire sonne faux à mes oreilles
ça s'trouve il s'sent tout chose
pourquoi tu rigoles
hein yousef ?
tu cherches à prouver quoi ?
tu cherches à t'voiler la face
de quoi même ?
sourire carnassier
un peu sournois d'pouvoir le coincer
d'pouvoir le faire voir rouge
et toutes les teintes dérivées.

lui et son gang vide,
il a les mains nues,
pas de pistolet en vue
pourtant s'il veut
il l'touche à bout portant
bah rien du tout
arrête un peu d'sourire là
t'as l'air de quoi aussi
yousef,
quel prénom d'merde
d'où il s'en souvient même ?
c'est juste ta gueule
j'sais pas elle m'fait rire
puis ça lui passe au dessus
les vaines tentatives
de l'regarder droit dans les yeux
t'fais le malin là
il disait pas ça
quand il s'faisait rouler sous les draps

et voilà qu'il m'regarde plus
rira bien qui rira le dernier
mais j'reste à l'affût.
t'fais le malin là
envie de
(de lui sauter dessus
et de l'embrasser)
le massacrer
t'es marrant, tu sais
parce que c'pas ce que tu disais.
rien à rajouter
rien à retirer
moi j'suis pas un sale menteur
un sale imposteur.

ah oué et qu'est ce que je disais ?
y a des sourires qui se perdent pas solal,
c'est pour ça que je disais qu'à tes funérailles
ce sera pas soleil et pluie embrassés
pour le coup faudra amener les paratonnerres
tellement l'ciel sera en rogne de toi
et d'tes conneries
ça l'aura détraqué,
mais c'est comme toi,
détraqué
tu m'intéresses là.
tout s'est envolé
en même temps qu'les combats
entre nos regards pas tendres

alors moi j'obtempère
j'vois pas pourquoi j'le ferais pas
j'sais pas c'qu'il espère
en m'demandant ça.
un pas, deux pas, trois pas
ma main sur son col
le cœur au bord des lèvres
ses battements qui s'affolent
alors que j'le tire vers moi
(c'est c'que j'imagine en tout cas
qu'il réagisse à nos déboires)
t'as besoin qu'on t'rafraichisse la mémoire ?
"c'est parce que j'suis gay c'est ça ?"
mais ça encore c'est que des mots.
et mon souffle embrasse le sien
j'le piège dans mon étau.

oiseau sans sa cage
il a vite brûlé ses ailes
le sale phénix
sur le bout d'ses pattes il s'dresse,
s'dessine un sourire d'enfoiré
sur son beau visage les flammes s'allument
il a envie d'lui dire "attends j'ai reçu un snap"
mais la patience perd et de toute façon,
il aime quand ça caresse les bords de son âme
yousef
sale gosse dans ses baskets d'sale gosse
il voit plus l'sol,
il voit qu'solal,
et ses mots
ça rembobine bien la cassette
t'vas me reposer là
tu m'as pris pour quoi ?
j'suis pas un nem dans ta poêle,
j't'appartiens pas
et ça ça t'fait bien chier
ça tombe dans un murmure
sur les bords d'sa belle bouche décousue
si tu la veux faut juste me demander
hein
gentiment
clin d'oeil sordide
il s'tord le bide
il ravale tout,
tout, tout, tout.